Next: A.2 Le cas de
Up: A. Diffusion.
Previous: A. Diffusion.
  Contents
  Index
Subsections
Lorsqu'on s'intéresse aux interactions existant entre les électrons
et les photons, on distingue 3 grands types possibles en fonction de l'énergie
mise en jeu par les photons (Fig.A.1).Classés par ordre d'énergie
croissante, on observe :
- Effet Photoélectrique.
- Diffusion Compton.
- Création de Paire.
Figure:
Interaction et énergie.
|
C'est le type d'interaction qui prédomine quand l'énergie du photon
est supérieure à
.
En présence d'un noyau permettant la conservation de la quantité
de mouvement, un photon peut spontanément donner naissance
à une paire positon-électron. Le noyau va prendre la quantité
de mouvement du photon, tandis que l'énergie sera acquise par la paire positon-électron.
A.1.2 L'effet photoélectrique.
En 1886, Heinrich Hertz a remarqué que la lumière ultraviolette était
susceptible d'arracher des électrons d'un métal. Un minimum d'énergie
est requis pour pouvoir extraire un électron d'un atome (ionisation).
Cette énergie correspond à l'énergie de liaison des électrons
périphériques dans l'atome. L'énergie en excès par rapport à
va se retrouver sous forme d'énergie cinétique. Si un
photon d'énergie suffisante vient frapper la surface d'un solide
et que est absorbée par un électron, ce dernier va perdre
cette énergie cinétique acquise sous la forme de collisions en se
frayant un chemin vers l'extérieur. Plus l'électron est proche de
la surface moins il perdra d'énergie pour sortir du solide. Les électrons
qui s'échappent du solide ont donc des énergies allant de
à . L'énergie maximale acquise par l'électron
est indépendante de l'intensité des photons incidents et dépend
de la fréquence de ces derniers. L'intensité jouant uniquement sur
le nombre d'électrons qui vont être emis et non sur leur énergie
cintique.
où est la constante de Planck. Merci á Einstein pour l'interprétation
de ce phénomène (1905).
Pour mettre en évidence ce processus physique, on peut réaliser la
même expérience que celle que réalisa Compton en l'an de grâce
1923 (Fig.A.2).
Figure A.2:
Effet Compton
|
Dans cette expérience, un photon incident d'énergie
(de longueur d'onde
) va diffuser suivant un angle
après interaction, collision avec un électron. Du fait de cette collision,
l'énergie du photon passe de à . Par application
de la:
|
(A.1) |
où
représente l'énergie au repos de l'électron,
et l'énergie cinétique de recul de ce même électron
du fait de l'interaction.
|
(A.2) |
où représente la quantité de mouvement associée
à chacune des particules en mouvement. Comme l'énergie du photon est
liée à la quantité de mouvement par où
est la vitesse de la lumière et en utilisant (A.2), on tire :
et donc
En remplaçant dans (A.1), on obtient après manipulation
:
|
(A.3) |
A l'aide de (A.3) on voit que l'énergie du photon incident est
modifiée par l'interaction qu'il a subi. La perte d'énergie est fonction
de l'angle de diffusion compton. Mais cette équation ne nous permet pas
de définir quel sera l'énergie à la sortie. A priori, rien ne
nous dit, en effet, avec quelle angle la diffusion a eu lieu. Il faudrait, a
minima, connaître la probabilité qu'a chaque photon incident de diffuser
avec l'angle . Une manière de quantifier cela passe par l'utilisation
de la section efficace de diffusion.
- Angle Solide
- La donnée d'un cône de sommet O équivaut à
la donnée de sa section par la sphère de centre O et de rayon 1. Par
définition, la surface de la calotte sphérique est appelé
angle solide . Il est exprimé en stéradian(Fig A.3).
Figure A.3:
Angle Solide
|
Soit le cône porté par une section cylindrique dont les génératrices
font un angle avec . Lorsque on parcours
,
on intercepte la calotte sphérique suivant plusieurs cercle dont le rayon
va de
à en . En intégrant
pour chaque les différents périmètres, on trouve
la valeur de l'angle solide pour un angle quelconque du cône.
- L'angle
correspond à tout l'espace et comme l'angle
solide est ramenéà la sphère unité , sa valeur
est alors de stéradians.
- L'angle solide sert à caractériser une portion d'espace qui est vue
suivant une certaine ouverture angulaire à partir d'un point. C'est l'équivalent
3D de l'angle en 2D.
- Section efficace
- La section efficace est une notion qui permet de
quantifier l'effet d'un obstacle sur le chemin d'un faisceau. Lorsqu'un obstacle
(une personne par exemple) intercepte un faisceau (par exemple la lumière
du soleil), il interagit avec une partie de ce faisceau et seulement une partie
de ce dernier va se projeter sur une surface (l'ombre de la personne sur le
sol). Cette surface représente la section efficace. C'est donc une mesure
du taux d'interaction d'un objet avec un faisceau.
Afin de comprendre ce que recouvre ce terme et de voir la signification de cette
grandeur, on va faire des hypothèses simplificatrices, qui évitent
d'introduire des notions de mécaniques quantiques nécessaires pour
le calcul la section efficace de diffusion. Considérons la Fig.A.4
où , exprimé en est le flux incident de
photons ayant la même énergie. représente la
fraction de qui traverse l'écran sans avoir interagi.
Figure A.4:
Section efficace de diffusion
|
On cherche à calculer le nombre d'interaction dans un petit volume de
l'écran (Volume ) dans un intervalle de temps . Le nombre
d'interactions est proportionnel :
- au flux incident de photons. Plus le nombre de photons qui
arrivent est grand, plus le nombre d'interactions est grand.
- à l'intervalle de temps considéré.
- au nombre de cibles dans le volume considéré : où
est la densité de cibles par unité de volume.
De fait :
|
(A.4) |
où la constante de proportionnalité
qui représente
le taux d'interaction de la cible avec le flux de photons est appelée section
efficace exprimée en . En effet, d'après (A.4)
la constante de proportionnalité est homogène à une surface.
On fait ici l'hypothèse que le nombre de cibles est petit, constant, de
sorte que le flux reste constant sur l'intervalle de temps considéré.
Le flux considéré est un flux scalaire qui dépend de l'énergie
des photons.
Le rapport
représente la probabilité pour
une cible de l'écran d'interagir avec un photon. Dans ce cas :
Suivant le type d'interaction que l'on cherche à caractériser, on
va décomposer la section efficace en sous section
où la section efficace
qui caractérise le taux
de photons qui diffusent par effect Compton est appelée section
efficace de diffusion. Il est évident que le flux de photon ne correspond
pas forcément à un flux de photons parallèles, on introduit donc
une notion de section efficace différentielle
où représente une portion élémentaire d'angle
solide. Par intégration, on trouve la section efficace de diffusion dans
une portion de l'espace.
Klein et Nishina ont donné en 1929 l'expression de la section efficace
différentielle de diffusion compton :
Dans notre cas, les photons incidents ont une énergie de
,
ce qui correspond à l'énergie au repos de l'électron et donc
(A.3) devient :
et (A.5) devient:
|
(A.6) |
Si maintenant, on s'intéresse aux photons diffusés en suivant
l'angle
par rapport à un axe, on cherche
à exprimer la section efficace pour cet angle de diffusion. Elle s'obtient
en intégrant sur l'angle solide que sous-tend cet angle dans l'espace.
Or nous avons vu préalablement, qu'une façon naturelle de paramètrer
l'angle solide revient à considérer un angle (Ici )
par rapport au centre d'un cône (Fig.A.3). La portion d'angle
solide que sous tend la portion d'angle de diffusion
est donc tout simplement:
Ainsi, pour connaître la section efficace de diffusion pour un angle
solide défini par des génératrices faisant un angle
avec un axe, on intégre (A.5) pour appartenant
à
.
Soit :
La section efficace relative à l'espace tout entier s'obtient en fixant
, on trouve alors :
Cette constante permet une normalisation. On peut donc à partir du taux
d'interaction (A.5) définir une densité de probabilité
d'interaction:
Celle ci représente pour un photon, la probabilité dans une direction
particulière de l'espace, de diffuser suivant un angle compris entre
et
. L'intégration de cette dernière (A.7)
nous donne la fonction de répartition correspondante
.
Ces deux grandeurs sont représentées sur la figure (A.5).
Figure:
Probabilité de diffusion
|
Next: A.2 Le cas de
Up: A. Diffusion.
Previous: A. Diffusion.
  Contents
  Index
Lecomte Jean François
2002-09-07