Les interactions photon-matière que nous avons définies précédemment interviennent en TEP à deux niveaux différents :
[Détecteur BGO]
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A , effet photoélectrique et Compton sont tous deux importants
(Fig. A.6.a). Tout photon qui entre dans les détecteurs est
analysé individuellement. C'est la quantité d'énergie que le
photon va délivrer au sein du détecteur qui est importante. Il peut
soit libérer toute son énergie par effet photoélectrique, soit
seulement une partie dans le cas de la diffusion Compton. C'est cette énergie
déposée qui permet la scintillation, c'est la scintillation qui, après
photomultiplication et traitements, permet de créer une impulsion électrique
proportionnelle à lénergie déposée. On comprend donc que
l'effet photoélectrique est fortement souhaité parceque l'énergie
des photons issue de l'annihilation est totalement communiquée au détecteur
en une fois. En revanche, du fait des intéractions Compton, un photon
peut être détecté avec une énergie plus faible. Il peut
également libérer son énergie en plusieurs fois et dans des détecteurs
différents. L'efficience du détecteur, i.e. son aptitude à détecter
les photons incidents, est principalement fonction du cristal scintillateur,
de la géométrie du détecteur et de l'énergie du photon incident.
Le détecteur doit être en mesure de discriminer l'énergie déposée
par chaque photon. La résolution en énergie correspond à
la réponse du système de détection à une source monoénergétique.
Elle est bien modélisée de façon simple, par une fonction Gaussienne
dont la moyenne est l'énergie du photon incident
et dont la variance est calculée en utilisant celle des détecteurs
à
, définie de manière empirique.
A ce niveau, c'est l'effet compton qui est prédominant (Fig A.6.b). Il faut également noter que dans l'effet photoélectrique le photon disparait purement et simplement, tandis que dans le cas de la diffusion Compton il est simplement dévié et perd une partie de son énergie. De manière assez générale, lors de la reconstruction d'image TEP, chaque évènement du sinogramme correspond à la détection quasi-simultanée de 2 photons. C'est sur la droite (LOR) joignant ces deux détecteurs qu'est supposée avoir eu lieu l'annihilation. On comprend donc bien que toute déviation dans le trajet de l'un des deux photons du lieu d'emission jusqu'au capteur va venir altérer la localisation de cette droite. Par ailleurs, d'une manière globale sur une grand nombre de désintégrations et suivant une direction particulière, l'effet photoélectrique, la création de paires et l'effet Compton se manifestent par un nombre de photons détectés qui va être inférieur au nombre de photons effectivement émis. Pour caractériser cette perte, on passe par l'utilisation d'un coefficient d'atténuation.
Suivant une direction de propagation du photon, dans une tranche